Le football français connaît rarement des périodes calmes, et la dernière controverse autour des Bleus vient le rappeler avec force. Cette fois, le feu de la polémique a été allumé par Lilian Thuram, légende du football et père du joueur Marcus Thuram, qui n’a pas hésité à élever la voix contre Didier Deschamps. Selon lui, le sélectionneur a fait preuve d’un favoritisme évident envers Kylian Mbappé, au détriment de son fils. L’incident a eu lieu lors du match contre l’Islande, un rendez-vous pourtant sans grande tension sportive, mais qui a soudainement pris des allures de drame de vestiaire.

Tout est parti d’un penalty obtenu par Marcus Thuram. Naturellement, le joueur de l’Inter Milan a demandé à être celui qui transformerait l’occasion, espérant ainsi couronner sa performance d’un but symbolique. Mais à la surprise générale, Didier Deschamps a refusé sans hésiter, donnant l’ordre que ce soit Mbappé qui prenne le ballon et s’avance vers le point de penalty. Une décision sèche, directe, qui a immédiatement glacé l’ambiance. Marcus, visiblement frustré, a dû s’effacer, tandis que son coéquipier star inscrivait le but.

Lilian Thuram, jamais avare de prises de position publiques, a rapidement réagi. Dans un ton ferme, il a dénoncé ce qu’il considère comme une preuve flagrante de favoritisme envers Mbappé. « Je ne comprends pas cette manière de faire. Mon fils a provoqué le penalty, il méritait au moins la possibilité de le tirer. On a l’impression que tout doit toujours passer par Kylian, comme si les autres n’avaient aucune importance », aurait-il confié à ses proches avant que ses propos ne fassent écho dans la presse.

Cette sortie a aussitôt embrasé le débat médiatique. Certains soutiennent le double champion du monde 1998, estimant que Marcus aurait effectivement dû être récompensé de son action par la chance de marquer. D’autres, en revanche, prennent la défense de Deschamps, arguant qu’il est normal de confier les penalties au meilleur buteur de l’équipe, surtout dans un contexte où chaque statistique compte pour le prestige international. Mais ce qui choque le plus, c’est la manière dont la décision a été prise : brutale, sans explication, laissant le joueur concerné et ses coéquipiers dans l’incompréhension.
La réaction immédiate de Didier Deschamps n’a fait qu’ajouter à la confusion. Devant les caméras, le sélectionneur est resté laconique, se contentant d’un sourire crispé et d’une phrase énigmatique : « Les décisions appartiennent à l’entraîneur, et je fais toujours ce qui est le mieux pour l’équipe. » Une déclaration qui, loin d’apaiser les esprits, a donné l’impression qu’il cherchait à éviter d’assumer pleinement la polémique.
Dans les coulisses, on raconte que Marcus Thuram aurait eu du mal à cacher sa déception après le match. Certains coéquipiers auraient même tenté de le réconforter, conscients de l’humiliation subtile qu’il venait de subir. Quant à Mbappé, il aurait adopté une attitude distante, préférant ne pas alimenter les débats. Mais sur les réseaux sociaux, les images ont déjà fait le tour du monde : Marcus réclamant le ballon, Deschamps refusant sèchement, puis Kylian s’avançant, sûr de lui. Des millions de spectateurs ont pu interpréter cette scène comme le reflet d’un déséquilibre de pouvoir au sein de l’équipe de France.
Au-delà du simple épisode, cette affaire soulève une question plus large : l’équipe nationale est-elle devenue trop dépendante de Mbappé, au point que tout doive tourner autour de lui ? Pour certains, c’est une évidence : Deschamps ne prendrait jamais le risque de froisser son capitaine, considéré comme la figure incontournable du football français. Pour d’autres, c’est une exagération : donner un penalty à la star de l’équipe est une pratique classique. Pourtant, quand la contestation vient d’une icône comme Lilian Thuram, le débat prend une dimension beaucoup plus sérieuse.
Quoi qu’il en soit, ce nouvel épisode vient fragiliser un climat déjà tendu autour des Bleus, où chaque décision semble scrutée et interprétée sous le prisme de la hiérarchie interne. Et tandis que l’opinion publique se divise, une chose est sûre : cette polémique ne disparaîtra pas de sitôt. Car quand un père, héros d’un passé glorieux, se lève pour défendre son fils contre le sélectionneur, c’est toute l’histoire et l’avenir de l’équipe de France qui se retrouvent au centre de la tempête.